- âcreté
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• XVIe; de âcre♦ Qualité de ce qui est âcre. L'âcreté de la fumée. Je vous abandonne « à l'âcreté de votre bile » (Molière).♢ Fig. « L'ironie, chez Lesage, n'a aucune âcreté » (Sainte-Beuve). ⇒ acrimonie, amertume.Synonymes :- amertume- âpretéLittéraire. Qualité de ce qui est blessant, agressif.Synonymes :- amertume- âpretéâcretén. f. Caractère de ce qui est âcre.⇒ACRÉTÉ, voir ACCRÊTÉ.âcreté [ɑkʀəte] n. f.ÉTYM. Av. 1590; de âcre.❖1 Caractère de ce qui est âcre. || L'âcreté d'un parfum. || L'âcreté d'un vin, de la fumée. — Vx. || L'âcreté des humeurs, de la bile. ⇒ Acrimonie.1 (…) je vous abandonne (…) à l'âcreté de votre bile (…)Molière, le Malade imaginaire, III, 6.2 Morel avait beau jouer merveilleusement, les sons que rendait son violon me parurent singulièrement perçants, presque criards. Cette âcreté plaisait et, comme dans certaines voix, on y sentait une sorte de qualité morale et de supériorité intellectuelle.Proust, la Prisonnière, Pl., t. III, p. 257.2 (1762; probablt de l'âcreté de la bile). Fig. || L'âcreté du caractère, de l'esprit, de l'humeur, du ton. || Il répondit avec âcreté aux remarques qu'on lui faisait. ⇒ Acrimonie, amertume, âpreté.♦ Littér. Manifestation de l'âcreté (du caractère, de l'esprit).3 Ces « Lettres de Rome » ne sont d'ailleurs point sans mérite. Elles en valent d'autres, moins connues, mais rédigées dans le même esprit par des vaniteux déçus pour y décharger, à petits coups, leurs âcretés.Bernanos, l'Imposture, I, Œ. roman., Pl., p. 313.
Encyclopédie Universelle. 2012.